Expertise technique de travaux de peinture et de pose de papiers peints
Les travaux courants de peinture et de pose de papiers peints requièrent beaucoup d’attention dans la préparation des supports. Il est recommandé de choisir des produits de qualité. Dans tous les cas, l’entreprise est responsable de l’ouvrage terminé (même si les peintures ont été choisies ou fournies par le maître d’ouvrage).
Lors de travaux de peinture et de pose de papiers peints, les locaux doivent être hors d’eau, vitrés, clos, et ventilés. Leur étanchéité doit être assurée. Les locaux doivent être libres de la présence de tout autre corps d’état. Leur température doit être supérieure à 8° C et inférieure à 30° C, avec une hygrométrie inférieure à 65% (HR). Un contrôle préalable de l’humidité du subjectile est impératif. Pour les subjectiles à base de plâtre, l’humidité en poids doit être inférieure à 5%.
Sur les parties boisées, il est important que les travaux se fassent dans des conditions de température et d’hygrométrie voisines de celles de l’usage des locaux.
Afin d’éviter des défauts d’opacité, il est recommandé de faire appel à des peintures ayant un pouvoir couvrant élevé. La plupart des peintures « premier prix » sont à éviter.
Dans les bâtis anciens, notamment ceux construits avant 1948, il est important de faire vérifier par un diagnostiqueur, préalablement à tous travaux, l’absence de plomb dans les anciennes peintures et céruses. Cette recherche est la charge du maître d’ouvrage et prévient l’exposition des peintres au plomb.
1- Travaux de Peinture :
Les désordres et malfaçons les plus fréquemment rencontrés sont :
- Défaut d’adhérence des nouvelles peintures sur le support par absence de primaire d’accrochage ou en présence d’un support humide. Nécessite un décapage total des surfaces.
- Présence d’aspérités, de trous, de surépaisseurs d’enduit par défaut d’une bonne préparation du subjectile (support),
- Défaut d’uniformité de peinture, par défaut de roulage ou en présence de supports à la porosité différente,
- Rechampissages mal exécutés (le rechampissage se fait avec une brosse à rechampir, pinceau rond taillé en pointe pour assurer une démarcation parfaite entre 2 panneaux de couleur différente).
- Manque d’opacité. L’opacité d’une peinture est son aptitude à masquer, après séchage, toute autre couleur de la couche inférieure.
- Présence de coulures dues à l’application d’un film en trop forte épaisseur ou d’une peinture à la viscosité trop faible.
- En sous-face des planchers béton, décollement du complexe, des écailles se détachent du support. Le plus souvent, en construction neuve, ce désordre a pour origine la présence d’huile de décoffrage sur le support ou d’un pH trop élevé.
Recommandations :
Lors de la conclusion d’un marché de travaux de peinture, il est important que le devis soit très détaillé et que soit précisé :
- Le respect de la norme NF DTU 59.1 (travaux de peinture) qui définit les règles de l’art. Attention, la finition laquée n’est pas visée par le NF DTU 59.1, elles nécessite des travaux préparatoires beaucoup plus complets que ceux exigés par le NF DTU 59.1.
- L’état de finition recherché C, B, ou A. En l’absence de précisions sur le devis, c’est l’état de finition B qui est retenu.
- A = finition soignée. La planéité générale est satisfaisante, de faibles défauts d’aspect sont tolérés, les découpes ne présentent pas d’irrégularités
- B = finition courante. La planéité générale n’est pas modifiée, quelques défauts d’épiderme et quelques traces d’outils sont admis. Le rechampissage ne présente pas d’irrégularités.
- C = finition élémentaire. La peinture couvre le subjectile, l’état de finition reflète celui de la surface du subjectile, compte-tenu qu’il n’est pas prévu de travaux d’apprêt.
- La marque et la référence de peinture appliquée.
Avant l’acception d’un coloris, un essai sur une surface significative doit être réalisé sur une partie de mur, de menuiserie, de plafond….
La réception des travaux de peinture se fait à environ 2 mètres du revêtement, orientée de 70° à 110° (angle du plan vertical d’observation avec celui de la surface observée). L’éclairage ne doit pas être rasant, et lorsqu’il est artificiel, il est situé à plus de 2 mètres et au-dessus de l’observateur, d’une puissance maximale de 100 Watt sans être halogène.
2- Pose de papiers peints :
Les principaux désordres affectant les papiers peints, sont :
- des décollements des lés, provoqués par :
- Un support humide, (remontées d’humidité, plâtre et enduits non secs….)
- Un nouveau papier peint collé sur un ancien,
- Une colle inadaptée,
- Un support trop poreux par absence d’application préalable d’une couche d’impression (pouvant être une peinture diluée),
- Un fond bloqué nécessitant la pose d’un primaire d’accrochage,
- à la jonction des lés, des raccords (appelés lisières) de motifs aléatoires,
- des espaces entre les lés,
- une migration d’humidité à leur surface,
- un froncement du papier causé par un support présentant des défauts de planéité significatifs,
- la présence de moisissures sur des murs en contact avec l’extérieur non isolés dans des pièces mal ventilées.
Le cabinet AUDIT ET EXPERTISE BATIMENT Pierre Vacher identifiera dans un rapport, l’ensemble des malfaçons affectant vos travaux de peinture ou de pose de papiers peints.
Audit & Expertise Bâtiment
Pierre Vacher
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