Expertise technique du bâtiment : Malfaçons revêtements sols
Les revêtements de sols les plus souvent rencontrés sont les carrelages, les parquets et les revêtements de sol stratifiés.
Les carrelages :
Les désordres les plus fréquemment rencontrés sont :
- Fissurations, soulèvement du carrelage, faute d’un support stable (plancher bois notamment) ou en l’absence ou en l’insuffisance de joints de fractionnement ou de joints périphériques,
- Décollement en relation avec le franchissement d’un joint de dilatation sur le gros œuvre non pris en compte,
- Décollement lié à l’affaissement d’un isolant thermique inadapé sous chape support,
- Décollement en relation avec un retrait hydraulique de la chape support,
- Décollements par défaut d’adhérence des carreaux dus à l’absence ou l’insuffisance de double encollage (pour les carrelages grand format), à l’emploi de colles ne respectant pas les prescriptions des fabricants.
- Délitement des joints.
Les 2 principaux modes de pose des carrelages en carreaux céramiques sont la pose « collée » et « scellée ».
- La pose scellée est réalisée avec un mortier de scellement, pour la plupart, à base de ciment ; les règles de l’art sont notamment définies par la norme NF DTU 52.1. La pose peut être réalisée au moment de la réalisation d’une chape.
- La pose collée, plus souvent réalisée en intérieur que la pose scellée, est réalisée avec un mortier colle. Les règles de l’art sont notamment définies par la norme NF DTU 52.2 et les Cahiers de Prescriptions Techniques : CPT 3526-V4 – 3527-V3 – 3529-V4 – CPT 3530-V4 et 3666-V2 pour les carreaux de grand format. Il est important de respecter les préconisations de pose du fabricant du carrelage, notamment celles relatives au mortiers colles à utiliser.
Les parquets et revêtements de sols stratifiés :
Les désordres affectant les parquets neufs sont le plus souvent des déformations des lames à leur jonction (phénomène de vagues) et/ou le tuilage d’une partie des lames. Pour les parquets et les stratifiés en pose flottante, un défaut de planéité du support est fréquemment observé.
Il existe notamment 3 grands types de parquets. Nous ne traiterons pas les parquets sur lambourdes, qui ne représentent aujourd’hui, qu’une très faible part des parquets mis en œuvre.
- Les parquets stratifiés. (il est plus juste d’utiliser le terme de « revêtement de sol stratifié » que parquet stratifié)
Les parquets stratifiés sont des revêtements de sol présentant un excellent rapport qualité/prix. Ils sont posés sur une sous-couche. La sous-couche est destinée à prévenir les remontées d’humidité, à atténuer les défauts de planéité du support, et à réduire la transmission des bruits de pas. Les parquets stratifiés sont composés de plusieurs couches :
- Plusieurs feuilles minces de matériaux et de résine qui assurent sa rigidité,
- Une feuille de décor imitant le bois,
- Une couche d’usure transparente,
Les lames sont la plupart du temps assemblées par clipsage. Les règles de l’art sont notamment définies par le Cahier 3642 du CSTB de septembre 2008.
Les principaux désordres rencontrés sur ces parquets sont des déformations du parquet ou des défauts de planéité affectant le support sur-lequel reposent les parquets stratifiés. Il convient de corriger les défauts de planéité du support avant de poser le parquet. Les tolérances de planéité minimale du support (chape en mortier de ciment) sont de 5 mm sous la règle de 2 m et de 2 mm sous le réglet de 20 cm.
Lors de la pose, il est obligatoire de laisser un jeu de dilatation au pourtour des pièces parquetées. Le parquet doit être arrêté de tout obstacle d’une distance d’au moins 0.1% de la dimension maximale de la surface à recouvrir et avec un minimum de 8mm. Dans les couloirs de largeur inférieure ou égale à 2 mètres, un jeu minimum de 5mm est acceptable.
- Les parquets en bois en pose flottante
Ces parquets sont généralement contrecollés, c’est-à-dire constitués de plusieurs couches, (en général 3), dont la couche supérieure (couche d’usure ou parement) d’essence de bois noble (châtaignier, hêtre, chêne, essences exotiques…). Sa pose, identique à celle d’un revêtement de sol stratifié, est facile à réaliser. La pose d’une sous-couche est impérative.
Les principaux désordres rencontrés avec les parquets en pose flottante sont :
- des fléchissements du parquet sous le pas, en raison d’un support insuffisamment plan.
- des déformations du parquet. Il se soulève à la jonction des lames ou/et les lames tuilent (elles s’incurvent). Les tolérances de l’ouvrage terminé stipulent que tout parquet doit être plan : dans tous les cas, une réglette de 20 cm posée en un endroit quelconque ne doit pas révéler de flèche d’une profondeur supérieure à 1 mm. Quant au tuilage des lames, il doit être inférieur ou égal à 0.5% de la largeur des lames avec un maximum de 0.5 mm.
Ces désordres sont le plus souvent liés au non-respect des préconisations du fabricant et des règles de l’art, notamment celles définies par la norme NF DTU 51.11.
- Les parquets en bois en pose collée. Ils peuvent être massifs ou contrecollés
Le parquet massif est la version haut de gamme du parquet, il est composé d’une seule essence de bois noble. Il peut être brut ou livré vernis, huilé ou ciré. Son épaisseur permet de le rénover plusieurs fois en procédant à un ponçage.
Le parquet contrecollé est issu de l’assemblage d’une couche de bois noble (d’une épaisseur minimum de 2.5 mm) collée sur une âme centrale constituée de fibres, elle-même collée sur un contre-parement, le plus souvent constitué de bois résineux.
Les parquets massifs et contrecollés peuvent être posés collé sur une sous-couche acoustique (en liège, caoutchouc..).
Les principaux désordres rencontrés avec les parquets collés sont des déformations du parquet. Il se soulève à la jonction des lames ou/et les lames tuilent (elles s’incurvent). Les tolérances de l’ouvrage terminé sont identiques à celles des parquets en pose flottante.
Ces désordres sont le plus souvent liés au non-respect des préconisations du fabricant et des règles de l’art, notamment celles définies par la norme NF DTU 51.2. Les parquets contrecollés sont moins exposés aux déformations que les parquets massifs. Plus les lames sont larges et de faible épaisseur, plus elles sont exposées à des déformations.
Le cabinet AUDIT & EXPERTISE BATIMENT Pierre Vacher identifiera dans un rapport, l’ensemble des malfaçons affectant vos revêtements de sol.
Audit & Expertise Bâtiment
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