La maîtrise de la ventilation d’un habitat est primordiale
La maîtrise de la ventilation d’un habitat permet d’éviter des désordres, garantit aux occupants un air sain et limite les déperditions énergétiques.
La ventilation d’un habitat est primordiale. Autrefois, les logements étaient peu étanches à l’air et l’on se limitait à une ventilation naturelle. Aujourd’hui, afin de limiter les coûteuses déperditions énergétiques, les habitats sont de plus en plus étanches et il devient indispensable de renouveler l’air en permanence, ni trop, ni trop peu ; la santé et le confort des occupants en dépendent.
Un habitat insuffisamment ventilé entraîne :
- un excès de vapeur dans l’air intérieur et de l’inconfort pour les occupants
- la présence d’excès d’humidité, la dégradation des revêtements muraux et le développement de moisissures sur les zones de condensation que sont les murs en contact avec l’extérieur ou de zones non chauffées
- la présence de polluants plus ou moins toxiques
- la persistance de mauvaises odeurs
- une baisse du taux d’oxygène dans l’air et une augmentation du taux de gaz carbonique.
Tout en étant indispensable pour garantir la santé et le confort des occupants, la ventilation est responsable à elle seul de 20 à 30 % de la consommation énergétique des habitats pour le chauffage. La parfaite maîtrise des flux d’air est donc indispensable pour réduire cette consommation énergétique tout en garantissant la qualité d’air intérieur.
La ventilation mécanique peut être assurée par :
- Un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux. Le système est constitué d’un groupe moto-ventilateur, le plus souvent installé dans un comble, raccordé à un réseau de gaines aboutissant aux bouches d’extraction implantées dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, buanderie, WC….). Les bouches d’extraction sont d’un modèle spécifique selon les pièces et la taille du logement. Le rejet d’air se fait en couverture. L’air neuf est admis dans les pièces principales (séjour, bureau et chambres) par des entrées d’air. Sous l’effet de la dépression générée par le groupe moto-ventilateur (extracteur), l’air traverse le logement transitant des pièces principales vers les pièces humides grâce à un détalonnage des portes en partie basse.
- Les bouches et les entrées d’air peuvent être de type auto-réglable ; elles assurent un débit d’air contrôlé et constant.
- Les bouches et les entrées d’air peuvent être de type hygro-réglable ; elles modulent le débit d’air en fonction du taux d’humidité de l’air de la pièce.
- Un système de ventilation contrôlé (VMC) double flux . Comme la VMC simple flux, elle assure le renouvellement d’air d’un logement, mais grâce à sa technologie récupère 60 à 90% des calories de l’air extrait. Le préchauffage de l’air neuf entrant se fait grâce à un échangeur de température dans lequel se croisent les flux d’air (de préférence à contre-courant) et qui se trouve installé à l’intérieur du caisson de ventilation. Par rapport à la VMC simple-flux, la VMC double-flux apporte plus de confort et une meilleure qualité d’air dans le logement grâce à la présence d’un filtre sur l’air entrant, éliminant poussières et pollens. On peut attendre sur une maison très étanche et très bien isolée, une économie de 20% de chauffage entre une VMC simple et double-flux.
L’investissement est plus coûteux en raison d’un matériel plus complexe et de la nécessité d’installer un double circuit :
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- Un circuit d’extraction reliant le caisson aux bouches d’extraction situées en parties hautes des pièces humides.
- Un circuit d’insufflation reliant le caisson aux bouches situées en partie hautes des pièces de vie.
Tout comme la VMC simple flux, la VMC double flux peut-être :
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- Auto-réglable : ce système assure un débit d’air constant et adapté à la taille du logement.
- Hygro-réglable : ce système intelligent augmente ou réduit la ventilation dans le logement en fonction de l’activité des occupants dans les pièces humides : cuisine, salle de bain et WC (par détecteur de présence).
Certains modèles permettent en été de faire du « free cooling », c’est-à-dire rafraichir l’habitat durant la nuit. Pour cela, l’air neuf ne passe plus par l’échangeur de température (by-pass activé) et son débit est augmenté durant la période de plus fraiche température.
Il est intéressant de raccorder une VMC double-flux à un puits canadien.
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- En hiver, l’air entrant sera moins froid et après l’échangeur de température sera injecté dans la maison à une température plus élevée.
- En été, by-pass activé, l’air neuf refroidi à travers le puits canadien rafraichira la maison.
- Un système de ventilation répartie (VMR) qui consiste à installer, le plus souvent, un extracteur d’air dans chaque pièce humide (ou pièce de service) d’un habitat : cuisine, salle de bain, buanderie, wc….. alors que la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) consiste en l’installation d’un seul groupe d’extraction (en général dans les combles) associé à un réseau de gaines aboutissant aux bouches situées dans les pièces humides. La VMR permet de s’affranchir d’un réseau de gaines, souvent difficiles à implanter lors de travaux de rénovation. Chaque extracteur est implanté en traversée de mur donnant sur l’extérieur ou relié à une courte gaine aboutissant en façade ou en toiture. Les entrées d’air, tout comme pour la VMC, sont implantées dans les pièces de vie : séjour, chambres, bureau….
- Un système de ventilation mécanique par insufflation (VMI) consiste à installer un caisson moto-ventilateur, généralement dans les combles, aspirant de l’air extérieur et le soufflant dans un couloir. C’est une solution plus simple à mettre en œuvre qu’une ventilation mécanique simple-flux. L’air circule au travers un détalonnage des portes en direction de toutes les pièces dans lesquelles est installée une sortie d’air. En hiver, une batterie électrique préchauffe l’air entrant. La ventilation mécanique par insufflation est destinée aux habitats de moins de 120 m2 et apporte moins de confort que les autres systèmes de ventilation mécanique. Au-delà de cette surface, certaines pièces seront moins bien ventilées que d’autres.
L’arrêté du 24 mars 1982 (article 3) fixe aujourd’hui les débits minimaux pour chaque pièce, quel que soit le type de ventilation, en fonction du nombre de pièces de l’habitation.
Les débits indiqués ci-dessous concernent les logements neufs et les installations de systèmes de ventilation lors de travaux de rénovation :
Il est possible de réduire ces débits, l’article 4, modifié le 28 octobre 1983 indique : “Lorsque l’aération est assurée par un dispositif mécanique qui module automatiquement le renouvellement d’air du logement, de telle façon que les taux de pollution de l’air intérieur ne constituent aucun danger pour la santé et que puissent être évitées les condensations, sauf de façon passagère, les débits définis par le tableau ci-dessus peuvent être réduits.”
- S’il s’agit d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) simple flux, les débits minimaux à respecter sont les suivants :
- S’il s’agit d’une ventilation hygro-réglable, les débits de ventilation minimum sont encore abaissés :
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