Isolation des planchers en rénovation

Vous avez le projet d’effectuer des travaux visant à réduire votre facture énergétique et à améliorer votre confort

Les planchers bas non isolés d’une maison ne sont la source que de 7% des déperditions énergétiques, mais  les isoler apporte un grand confort aux occupants. Marcher sur un sol froid et avoir le même confort que lorsque que l’on marche sur un sol isolé et à une température proche de celle de la pièce, nécessite d’élever la température de 2°à 3° de la pièce. Réduire de 2° la température d’un logement permet d’économiser 14% sur sa facture de chauffage. Avec un plancher isolé, on économise sur sa facture d’énergie,  14% par l’abaissement de température ambiante auxquels s’ajoute 5 à 7% par la réduction des déperditions énergétiques liée à l’isolation.

Il faut distinguer 2 types de construction :

– Les maisons récentes (souvent construites après 1948) en matériaux peu perméables (ex. béton).

– Les maisons anciennes construites en matériaux locaux (pierre, briques, meulière, à pans de bois) et perméables à l’humidité.

Maisons récentes :

Il existe 2 façons d’isoler un plancher bas d’un habitat donnant sur un vide sanitaire ou sur un sous-sol:

– en sur-face : par l’ajout d’un isolant et d’une chape de béton flottante ou d’une chape sèche. Ces travaux peuvent être l’occasion d’installer un plancher chauffant alimenté par une chaudière ou une pompe à chaleur.

Avantages : bonne performance thermique et phonique

Inconvénients : réduit la hauteur sous plafond, nécessite le repositionnement des prises, des plinthes, des portes et de poser un nouveau revêtement de sol.

– en sous-face : par projection de mousse ou par fixation (colle et/ou vis) de panneaux d’isolants en laine minérale (sauf en présence d’humidité) ou en polystyrène. Si le plancher présente des problèmes d’humidité, ceux-ci devront être au préalable supprimés. Pour les maisons  ayant un plancher constitué d’un radier en béton ou un dallage sur terre-plein, seule la pose d’un isolant en sur-face est possible.

IMPORTANT :

Dans un vide sanitaire, Il est nécessaire de maintenir une bonne ventilation afin d’éviter le développement de moisissures,  la stagnation des mauvaises odeurs, la possible stagnation de radon. Lors de la mise en place de l’isolant, il est fortement conseillé de procéder au calfeutrement de tous les percements vers la partie chauffée.

Maisons anciennes :

Dans le cas des bâtiments anciens, les murs et planchers sont perméables à l’humidité et il fortement conseillé de faire réaliser une étude avant des travaux d’isolation. En effet, la mise en place d’un revêtement étanche (chape de ciment, carrelage, dallage lourd…….) peut entraîner une augmentation néfaste des remontées capillaires dans les murs et engendrer des désordres significatifs : moisissures en bas de murs, odeurs, altération structurelle…..

Dans ce cas :

– il est recommandé d’installer une chape perméable à la vapeur d’eau à base de béton léger, de chaux aérienne, de chènevotte et de pouzzolane par exemple, et surtout, sans film étanche.

-Les murs extérieurs doivent faire l’objet d’un drainage préalable avec des drains périphériques.

IMPORTANT :

Lors de travaux de rénovation, il est nécessaire de respecter la réglementation thermique RT ex élément par élément, et après travaux de rénovation, les planchers bas donnant sur un local non chauffé ou extérieur devront avoir :

– une résistance thermique (R) supérieure ou égale à 2.7 m2.K/W en zone H1A, H1B, H1C, H2A, H2B, H2C, H2D et en zone H3 à une altitude supérieur à 800m

– une résistance thermique (R) supérieure ou égale à 2.1 m2.K/W en zone H3, à une altitude inférieure à 800 mètres.

Afin de bénéficier des aides à la rénovation énergétiques, les planchers bas sur sous-sol, sur vide sanitaire ou sur passage ouvert, devront avoir une résistance thermique (R) supérieure ou égale à 3 m2.K/W.