Malfaçons et dysfonctionnements affectant une installation de ventilation mécanique

La ventilation mécanique d’un habitat permet de garantir un air sain aux occupants, en éliminant les mauvaises odeurs, les polluants et l’excès de vapeur d’eau dans l’air intérieur. Lors de travaux de rénovation, une attention toute particulière doit être portée sur le ou les dispositifs assurant le renouvellement de l’air intérieur.

Les nuisances et désordres engendrés par un défaut de fonctionnement ou d’installation du système de ventilation d’un habitat sont les suivants :

Débits d’air extrait insuffisants :

• Persistance de mauvaises odeurs,
• Sensation désagréable de moiteur par une hygrométrie relative de l’air intérieur anormalement élevée. L’hygrométrie relative, en France, à l’intérieur des habitats, doit se situer entre 35% et 60%. A partir d’une hygrométrie relative de l’air intérieur persistante de plus de 60%, la ventilation de l’habitat est insuffisante.
• Dégradation des revêtements muraux avec développement de moisissures. Les moisissures se développent le plus souvent :
  • au niveau des cueillies de plafond. Les cueillis (ou encoignures) des murs de façades ou des pignons, sont le plus souvent, les surfaces les plus froides d’un habitat par la présence de ponts thermiques.
  • au niveau des plinthes. Les plinthes au pied de murs de façades ou de pignons situés au contact de planchers bas non isolés et au-dessus d’espace non chauffé ( ex. vide sanitaire) sont des surfaces froides propices à la formation de condensats.
  • derrière les meubles. Les meubles gênent le mouvement convectif de l’air chaud produit par les émetteurs de chaleur. Cet air chaud ne vient plus réchauffer les parois des murs contre-lesquels les meubles sont adossés. Les surfaces non réchauffées par le mouvement convectif de l’air, sont plus froides et l’air humide intérieur vient se condenser à leur contact.
  • à l’intérieur de meubles adossés à des murs en contact avec l’extérieur. Le mode d’apparition des moisissures est identique à celui énoncé au paragraphe précédent.

La  vapeur d’eau contenue en excès dans l’air intérieur, vient se condenser sur ces surfaces froides en formant de minuscules gouttelettes sur lesquelles viennent se développer des moisissures, naturellement présentes dans l’air. Il est rappelé que les moisissures peuvent être très toxiques pour les occupants d’un logement.

Débits d’air excessifs :

• Bruit élevé au niveau des bouches d’extraction,
• Inconfort par un flux d’air excessif dans les pièces où sont installées les entrées d’air neuf,
• Surconsommation d’énergie pour le chauffage, (le volume excessif d’air neuf entrant, venant compenser le même volume d’air extrait, va devoir être chauffé).

Bruits anormaux dans les pièces situées à proximité du groupe moto-ventilateur  installé dans une maison.

• Un groupe moto-ventilateur, mal installé ou installé à proximité d’une chambre peut gêner ses occupants.
• Installé dans le comble, le groupe moto-ventilateur doit être suspendu.
• Installé dans une gaine ou un espace technique, le groupe moto-ventilateur doit être fixé, soit sur un résilient acoustique, soit sur plots anti-vibratiles.

D’une façon générale, il est important d’installer le ou les groupes moto-ventilateur à la distance la plus éloignée des chambres.

Recommandations :

Lors de travaux portant sur la rénovation du ou des systèmes de ventilation (VMR ou VMC) d’un habitat, il est impératif de respecter les débits fixés par l’arrêté du 24 mars 1982 modifié – Article 3. Un système de ventilation mécanique doit fonctionner 24h/24.

Le système de ventilation mécanique contrôlée d’une maison nécessite un entretien périodique, notamment un dépoussiérage des gaines, du caisson moto-ventilateur, des bouches d’extraction, des évents de rejet d’air humide et vicié……

Le système de ventilation mécanique dans les logements collectifs (copropriétés) est soumis à un entretien annuel obligatoire.

En présence de dysfonctionnements d’un système de ventilation et/ou de désordres induits,  notre mission consiste en une série de mesures effectuées à l’aide d’une caméra thermique, d’un hygromètre, d’un anémomètre à fil chaud, d’un micro-manomètre, d’un pyromètre laser, d’un détecteur thermique….

L’avis technique rédigé par l’expert à l’issue de la visite :

• identifie le ou les origines des désordres et dysfonctionnements
• stipule les non conformités de l’installation :
  • à l’avis technique (validé par le CSTB, organisme reconnu par l’état) formulé par le fabricant,
  • à la norme NF DTU 68.3 relatif à la ventilation mécanique dans le résidentiel,
  • au Règlement Sanitaire Départemental,
  • à l’arrêté du 24 mars 1982 modifié fixant les débits réglementaires.
• préconise des travaux correctifs.

Plus d’informations sur notre page consacrée à la ventilation mécanique.