Malfaçons isolation thermique

Les travaux d’isolation thermique des parois en contact avec l’extérieur ou en contact de volumes non chauffés nécessitent un examen minutieux des existants, afin de déterminer l’isolation la plus appropriée et la plus pérenne.

En intérieur, les travaux de rénovation portant sur l’isolation thermique concernent notamment :

• les murs des pièces de vie et les rampants de couverture, et se composent d’un isolant thermique (laine de verre, laine de roche, polystyrène, polyuréthane…..) avec une plaque de parement, le plus souvent constituée d’une plaque de plâtre contrecollé sur l’isolant ou fixé sur une ossature métallique,
• les sous-faces des toitures terrasses non isolées par l’extérieur,
• les planchers de combles non habités, par la pose sur le plancher d’un isolant thermique (de préférence en 2 couches croisées) ou par le soufflage de flocons de laines minérales ou d’ouate de cellulose,
• la sous-face de planchers bas situés sur vide sanitaire ou sur un sous-sol non chauffé,

En extérieur, les travaux de rénovation, portant sur l’isolation thermique, consistent en la pose d’un isolant thermique sur les façades et pignons puis d’un enduit ou d’un bardage.

Le choix de l’isolant thermique pour les murs est très important. En intérieur et en milieu humide ou exposé à l’humidité, on choisira des isolants imputrescibles de type polystyrène ou polyuréthane.

La caractéristique principale d’un isolant est le coefficient de conductivité thermique ou lambda qui traduit le flux de chaleur qui traverse un matériau. La résistance thermique (R) s’exprime en W/m.K et s’obtient en divisant l’épaisseur de l’isolant (en mètre) par le lambda.

Les désordres les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :

• Apparition de spectres (salissures) sur les murs doublés et isolés en raison d’une ossature métallique posée au contact des murs qui génère des ponts thermiques à l’origine des spectres.
• Apparition de salpêtres et de moisissures au pied des doublages de murs anciens. Ces désordres sont liés à des remontées ou infiltrations d’humidité à travers la maçonnerie de murs anciens.
• Formation de condensats dans un faux-plafond isolé avec une laine minérale et situé sous une toiture-terrasse non isolée. En l’absence de ventilation du plénum, ce type d’isolant n’est pas adapté. La projection de polyuréthane sur la sous-face de la toiture-terrasse était conseillée.
• Discontinuités des isolants en combles non-habités (notamment au niveau des rives).
• Isolation des rampants : migration de l’humidité dans l’isolant par absence de pare-vapeur ou/et de lame d’air entre l’isolant et l’écran de sous-toiture non HPV.
• Défaut d’étanchéité à l’air avec infiltrations d’air parasites dans l’habitat.
• Déplacement de la laine soufflée dans un comble en l’absence d’écran de sous-toiture.

 Recommandations :

• Avant d’isoler les murs d’un bâti ancien, il est important de vérifier qu’ils ne font pas l’objet d’infiltrations d’eau depuis l’extérieur ou de remontées d’humidité depuis les soubassements.
• Respecter scrupuleusement les préconisations de pose des fabricants, les avis techniques des produits mis en œuvre et les normes NF DTU 25.41 et 25.42 pour les ouvrages en plaques de plâtres.

• Lors de travaux d’isolation il est important de respecter :
  • une résistance thermique minimale (R) fixée par la Règlementation thermique des bâtiments existants, élément par élément, (la résistance thermique à atteindre est différente selon la localisation de l’habitat)
  • ou l’article 18 bis du code général des Impôts, annexe 4, pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique.
• En cas de désordres importants engendrés par une isolation thermique mal réalisée, l’assurance en décennale de l’entreprise peut être mobilisée. Avant la signature d’un marché de travaux, il est important de vérifier que l’entreprise est bien assurée. L’entreprise doit remettre ses attestations d’assurance avec le devis.  Ne pas hésiter à appeler la compagnie d’assurance ou son représentant de la compagnie d’assurance de l’entreprise.
• Afin de bénéficier des aides à la rénovation énergétique l’entreprise doit être RGE (reconnue garant de l’environnement). A vérifier sur l’annuaire des professionnels RGE avant la signature d’un marché de travaux.
• Les travaux de rénovation énergétique doivent bénéficier de la TVA à 5,5%.