Malfaçons installation de plomberie

Les principaux désordres affectant les travaux de plomberie sont :

• Un débit d’eau insuffisant aux points de puisage, le plus souvent occasionné par une mauvaise section des tuyaux ou à une pression d’eau insuffisante,
• Des mauvaises odeurs ou des glougloutements au niveau des siphons (lavabo, évier, baignoire, douche, ) le plus souvent liés à :
  • L’absence de descentes séparées pour les eaux vannes et les eaux usées,
  • L’absence de ventilation de chutes. Les chutes d’eaux usées et d’eaux vannes doivent aboutir en couverture et être ventilées au moins par un évent (pour les maisons individuelles).
  • Des collecteurs (eaux usées et eaux vannes) présentant des contre-pentes,
  • L’engorgement de collecteur insuffisamment penté,
• Des fuites sur les réseaux d’alimentation en eau (froide et chaude) encastrés, ou sur les réseaux de chauffage, le plus souvent provoquées par une mauvaise mise en œuvre des matériaux,
• Des fuites au niveau des receveurs de douche,
• Des vidages lents de baignoire ou de lavabo en raison d’une section insuffisante des canalisations,
• Des fuites sur les réseaux d’évacuation des eaux usées,
• La rupture, dans un vide sanitaire ou un sous-sol, de collecteurs d’eaux usées, d’eaux vannes ou d’eaux pluviales par absence de supportage adapté.

Quelques règles à respecter :

• Les travaux de plomberie ne s’improvisent pas. Ils doivent être réalisés par des professionnels.
• Les travaux doivent se faire dans le respect des règles de l’art, notamment celles définies par les normes NF DTU 60.1 – 60.11 et l’e-Cahier du CSTB 2808_V2.

Lors de travaux de rénovation complète d’une installation de plomberie, il est important :

• De s’assurer que les réseaux extérieurs enterrés sont en bon état et qu’ils ne sont pas fuyards. Une alimentation en eau froide fuyarde peut engendrer une facture d’eau extrêmement élevée. Des réseaux enterrés, d’alimentation en eau, d’évacuation d’eaux usées ou d’eaux pluviales fuyards peuvent affouiller le sol et engendrer des désordres au bâti.
• D’installer sur l’arrivée d’eau froide, un filtre à tamis, un réducteur de pression pour préserver l’installation intérieure, et un dispositif anti-pollution (obligatoire) afin de préserver le réseau public de toute pollution en prévenance d’un habitat (Article R. 1321-57 du code de la Santé Public).
• De bien dimensionner les réseaux d’alimentation en eau froide et en eau chaude sanitaire. La section des canalisations doit être conforme aux règles de dimensionnement de la norme NF DTU 60.11.
• D’employer pour les réseaux « eau froide » et « eau chaude sanitaire » en PER ou en multicouche, que des matériaux de grande qualité, tel que ceux fabriqués par ACOME, ANJOU CONNECTIQUE, COMPAP, REHAU, NICOLL …… Pour les canalisations en cuivre, privilégier de type ou de marque SANCO.
• De calorifuger les réseaux « eau chaude sanitaire » et de chauffage circulant en espaces non chauffés afin de limiter les déperditions de chaleur inutiles.
• Que les réseaux véhiculant de l’eau destinée à la consommation humaine aient une attestation de conformité sanitaire (ACS) délivrée par la Direction Générale de la Santé.
• Aux points de puisage, que la température de l’eau chaude sanitaire soit limitée à 50° dans les pièces destinées à la toilettes et à 60° dans les autres pièces (Arrêté du 30 novembre 2005 et Arrêté du 23 juin 1978).
• De prévoir, dans les grands habitats, un bouclage (afin d’obtenir plus rapidement de l’eau mitigée et de limiter le gaspillage d’eau) sur l’eau chaude sanitaire. Les points de puisage seront situés à moins de 8 mètres de la boucle d’eau chaude.
• Que l’eau chaude sanitaire ne soit pas, en sortie du préparateur,  à une température inférieure à 55° (prévention des légionelles).
• Que tous les raccords démontables soient visitables et accessibles.
• De procéder à un rinçage et à une désinfection des réseaux « eau froide » et « eau chaude sanitaire » avant leur 1^ère mise en service puis à une analyse de l’eau.
• De remplacer préventivement les groupes de sécurité sur les ballons d’eau chaude sanitaire électriques tous les 5 à 6 ans.

Le Cabinet Audit & Expertise Bâtiment Pierre VACHER fera une visite approfondie de votre installation et, dans son rapport, stipulera les malfaçons et manquements aux règles de l’art et des solutions correctives.